ordres à l’un de ses fartafs pour préparer notre voyage à Bahrein, il avait dit :
— Boutez-les dehors !
On lui obéissait.
Que la paix de Dieu règne tout de même sur lui. Amin !
Le Persan nous reprit dans sa barque. Le cargo allemand partait à 4 heures. Si nous arrivions à temps, nous saurions nous y cramponner. Ah ! pourvu qu’il ne lève pas l’ancre !
Pendant cinquante minutes nous ne trouvâmes pas un goût excellent à l’existence !
Nous accostâmes le Neidenfels.
À notre vue, la bouche du commandant-canon souffla la tempête.
Le Persan lui expliqua que notre affaire devait être considérée comme un cas de guerre. Nous n’étions embarqués que jusqu’à Doubai, mais Doubai nous rejetant à la mer, il devait nous prendre jusqu’à sa prochaine escale.
Il jura, mais n’en disconvint pas.
Sa première escale serait Bushire, en Perse.
Là, il nous balancerait par-dessus bord, cette fois, sans rémission.
C’était loin Bahrein !