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XIII

UN SOIR SUR LE NIGER

Par Mercure ! Par ses ailerons battant à son casque et à ses chevilles, si j’avais une chienne je lui commanderais trois petits chiens, les plus méchants, bien entendu ! l’un pour Mme Édouard Herriot, le second pour Mme Paul Morand et le troisième pour Morand Paul.

Ces agréables voyageurs se trouvaient à Niafounké. J’avais même eu le plaisir, auparavant, de les rencontrer à Bamako. Ensemble nous avions traversé une partie du Sahel, le fusil à la main pour tuer des lions, des panthères, des hyènes, des autruches, tout ce qui porte un nom en plumes et en poil. Nous n’avions d’ailleurs réussi qu’à tuer (à demi heureusement) le très sympathique M. Peyron, résident à Macina. Enfin ! il vit toujours, et de longues années, je l’espère, lui restent pour nous maudire !

À Niafounké nous prenions le Niger. Deux chalands nous attendaient. Ici, donnez-moi toute votre attention, le drame commence. On mit dans