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Coiffé d’un sombrero… (page 78).
soir attendait le maître attardé. Là, chacun s’assit à table, et l’on se régala de compagnie.

L’obscurité du soir descendit bientôt sur cette fête intime. Au dehors tout était calme, le ciel s’illumina peu à peu de la lumière vaporeuse de la lune et du doux scintillement des étoiles ; au dedans de la maison, une clarté bien plus éclatante brillait sur les visages de ces amis réunis, heureux de se retrouver ensemble après les malheurs immenses qui les avaient jetés sur cette rive éloignée. Assis au haut bout de la table, Basile prodiguait à ses hôtes et son vin et ses paroles les plus cordiales. Après avoir bourré sa pipe du délicieux tabac des Matchitoches, il s’adressa ainsi à ses invités, qui l’écoutaient

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