Aller au contenu

Page:Longfellow - Évangéline (traduction Léon Pamphile LeMay), 1870.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
53
ÉVANGÉLINE

Et les rubans de feu sur l’écume des vagues ;
La lune qui veillait, et les bruines vagues
Qui traînaient mollement leurs robes sur les prés
Et les étoiles d’or dans les cieux empourprés.


Ainsi passait le soir dans la joie et l’ivresse,
Et le temps paraissait redoubler de vitesse.
Tout à coup l’on ouït, dans le beffroi voisin,
La cloche qui vibrait sous le marteau d’airain.
On entendit neuf coups ; elle sonnait neuf heures ;
C’était le couvre-feu de toutes les demeures.
Basile et son ami se serrèrent la main
Et se dirent adieu pour jusqu’au lendemain.
Bien des mots de douceur, bien de tendres paroles,
Paroles d’amitié charmantes et frivoles,
S’échangèrent tout bas entre les doux amants,
Et de leurs cœurs émus calmèrent les tourments.