Les nègres en naissant sont presque blancs. Ce n’est que quelques jours après, qu’ils deviennent noirs.
Il me semble que si la couleur chez le nègre était un caractère d’espèce différente, elle ne devrait jamais s’effacer ; que le mélange produirait seulement des nuances diversifiées à l’infini. Si le noir est aussi naturel à l’Africain que le blanc à l’Européen, pourquoi leur union ne produit-elle pas des noirs aussi bien que des blancs ? Pourquoi les nuances intermédiaires pâlissent-elles constamment dans le même rapport ? Pourquoi vont-elles enfin se fondre, pour ainsi dire, dans les blancs ? pourquoi ne reviennent-elles jamais vers le noir ?
Si du commerce d’un nègre avec une femme blanche il naissait un enfant noir, le problème serait plus difficile à résoudre ; mais ce nouvel ordre d’union produit encore les mêmes phénomènes. En Angleterre comme en France, il est une foule d’hommes de couleur à différents degrés qui ont épousé des femmes blanches, et les enfants, fruits de ces mariages, se sont tous trouvés plus ou moins blancs.
Que doit-on donc raisonnablement conclure de