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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/268

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attention que ce grand foyer de la vie venant à s’éteindre, toute la machine doit s’en ressentir.

Le ver de Guinée est un ver auquel sont sujets les nègres nouveaux ; c’est dans les jambes qu’il se forme, ou du moins qu’il se loge. La jambe enfle, puis il se forme une plaie par laquelle le ver se présente. On le roule sur un petit bout de bois, on tourne de temps en temps à mesure que le ver sort, mais doucement pour ne point le rompre. Il faut bien du temps pour ôter ce ver, qui a quelquefois huit à dix aunes de long.

Beaucoup d’indispositions et de maladies qui ne se développent principalement que pendant l’hivernage, telles que des inflammations intestinales, des dyssenteries, des ténesmes, etc., pourraient bien être occasionnées par la mauvaise qualité que les eaux acquièrent alors. Les chaleurs étant beaucoup plus vives, comme on le verra plus loin, doivent dégager beaucoup plus de miasmes que dans toute autre saison. Les pluies dissolvent ces miasmes, les entraînent dans leur chute, et comme ce sont ces eaux qui remplissent les rivières et les ravins où l’on va la puiser pour boire et pour les autres usages de la vie, elles pourraient