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matières en désordre pouvaient laisser entre elles. L’eau des pluies ayant pénétré dans l’intérieur, aura été décomposée par l’action de ces corps, et de là de nouveaux phénomènes volcaniques, de nouvelles éruptions, de nouveaux volcans que j’appelle secondaires ; et tels pourraient être ceux de la Guadeloupe et des autres îles volcanisées de cette chaîne.

Voyage à la Soufrière, le 7 mai 1818.

De la Basse-Terre au sommet de la Soufrière, il y a au moins six lieues. Le chemin est toujours en montant et plus ou moins rapide, malgré les détours qu’occasionnent les mornes que l’on rencontre. Les difficultés de la route et la haute température que l’on éprouve, rendent ce voyage extrêmement pénible pour les étrangers.

Trois habitants, deux officiers du régiment et moi, nous partîmes de la ville le 6 mai, a trois heures du soir, et nous arrivâmes, bien fatigués, à sept heures, au pied des hautes montagnes et à l’entrée des grands bois, chez M. Orillo, ex-capitaine de dragons, qui nous reçut avec des formes on ne peut plus honnêtes. Alors le ciel était peu nuageux et les montagnes claires. Vers huit