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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/95

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Quelques jours avant de commencer la chasse, on va dans les bois préparer un ajoupa. C’est un appentis dont un bout pose par terre, l’autre est soutenu par quelques perches situées verticalement ; cet appentis est couvert de feuilles de séguine, de balisier, de roman-bâtard, espèce de roseau qui ressemble à la canne à sucre, quelquefois de feuilles de palmiste. Sous cet ajoupa, on prépare un lit de feuillage, et c’est ordinairement des feuilles de l’orme, arbrisseau très-commun, qu’on se sert à cet effet, parce qu’elles conservent moins l’humidité que toutes autres, et que, étant petites et disposées en bouquets, elles font un lit plus élastique.

Coupe verticale de l’ajoupa.
B, C, le terrain. — A, B, l’appentis. — A, D, la perche.

Quand l’ajoupa est ainsi disposé, les chasseurs se rassemblent. J’ai dit que les diablotins sortent de leurs trous entre sept et neuf heures du soir pour