La comparaison est parfaite… d’autant mieux que le soleil, dans sa marche journalière, va parcourant divers signes, qui sont les prétendants. — Tiens, voilà Frédéric qui attend aussi la venue de l’astre.
Lequel de vous deux sera le taureau ?
Mais lui, car sa parenté le rapproche d’elle. Moi je ne viens qu’après, et je serai, j’espère, le lion.
N’est-ce pas Ricardo ?
C’est lui-même.
J’aurais été bien étonné qu’il eût manqué cette occasion.
Le marquis est resplendissant.
Ma foi ! bien observé. On dirait que tu es jaloux.
Est-ce que vous l’êtes, vous, monseigneur ?
Mais tu le vantes si fort, que je pourrais le devenir.
Si la comtesse n’aime personne, de quoi pouvez-vous avoir de la jalousie ?
De ce qu’elle pourrait l’aimer. Elle est femme.
Oui ! mais si vaine, si hautaine, si dédaigneuse, que cela doit vous rassurer.
L’orgueil sied à la beauté.
L’orgueil n’embellit pas.
Monseigneur, voilà la comtesse qui sort.
Eh bien ! c’est pour moi le jour qui se lève.
Vous voudriez lui parler ?
Oui, pourvu que mon rival le permette.