Embrassez-moi, mon ami. À la joie dont je suis pénétré, je sens la vérité de vos discours. Ah ! fils de mon âme, que je retrouve pour mon bonheur après une si longue et si cruelle séparation ! Camille, que me conseilles-tu ? Ne dois-je pas aller le voir et le reconnaître ?
Certainement. Courez, monseigneur, et puisse sa vue vous rendre une vie nouvelle !
Mon ami, si vous voulez venir avec moi, partons ; si vous aimez mieux vous reposer, attendez-moi ici, et disposez de tout comme moi-même ; car tout ici est à vous. Pour moi, je pars, je cours.
Je ne puis profiter d’aucune de vos offres ; car une affaire que j’ai à traiter, relative à une partie de diamants, réclame ma présence ailleurs. Mais je serai ici en même temps que vous. Suis-moi, Macaponios.
Je vous suis.
Ardis engagnif.
Morlis muy bonis.
Andemis arnouf !
Quelle langue !
Allons, viens, Camille.
Scène IV.
Ils continuent leur route.
Le vieux comte vole, sans attendre ni voiture ni domestiques.
Il serait plaisant que j’eusse bien rencontré, et que Théodore fût vraiment son fils !
Ce serait par trop fort, que la vérité fût dans un pareil mensonge.
Dépouillons vite ces habits. Il importe qu’aucune de mes connaissances ne me voie ainsi accoutré.