Pourquoi ?
Parce que vos yeux sont deux étoiles.
Je n’ai pas de si hautes prétentions.
Sur ma foi ! grand maître, on avait bien raison de vanter son esprit. Dès aujourd’hui je me voue à son service.
Prenez garde, seigneur ; on vous observe.
Serait-ce quelque jaloux ?
Personne ne peut l’être. — Mais des yeux d’or ne sont pas chose commune, et il y a toujours beaucoup de gens qui convoitent ce métal. Permettez que je m’éloigne.
À une condition.
Et laquelle ?
C’est que vous me laisserez assez de force pour supporter votre absence.
Eh quoi ! monseigneur, vous voilà déjà au nombre de mes adorateurs ?… Jésus ! que diront les dames de Séville ? Allons-nous-en, ma tante ; l’infant parle comme un nouveau venu.
Il eût été plus sage de continuer notre promenade.
Un mot, bon homme.
Dieu vous assiste, monseigneur !
Êtes-vous au service de Dorothée ? Faites-vous partie de son conseil privé ?
Je suis son écuyer.
Quelles sont les visites qu’elle reçoit ?
Je voudrais que votre altesse connût la maison où je sers. Le soleil même n’a pas la permission d’y pénétrer.
Le soleil a raison de s’abstenir : que ferait cet astre là où réside