Allons, de grâce, madame, cessez ce persiflage… Ne voyez-vous pas qu’il est aux abois ? — Consolez-le plutôt. Au lieu de vous moquer, dites-lui que ce n’est pas votre faute, que vous n’avez pas pu fermer votre porte au nez d’un roi. Eh ! mon Dieu ! je sais bien par mon expérience qu’il faut de la jalousie autour de l’amour, comme du persil autour du mouton bouilli, pour l’assaisonner. Mais quel plaisir trouvez-vous à faire pleurer un homme, un Cid, comme une femmelette ?
En quoi donc l’ai-je offensé ?
Allons, par pitié, dites-lui un petit mot.
Don Juan, mon ami, tournez vos yeux vers moi. Écoutez.
Je n’ai rien à entendre. Que le ciel me foudroie si je remets les pieds ici !… Devais-je m’attendre à une conduite aussi infâme ?
Quelle parole, don Juan ! Vous oubliez donc à qui vous l’adressez ?… Eh bien ! si jamais ou vous ou quelqu’un de votre part remet jamais les pieds dans cette maison[1] ; si jamais je vous rencontre soit dans la rue, soit à l’église, soit ailleurs…
Arrêtez, n’achevez pas, ô mon ange ! c’était la colère qui m’inspirait. — Chacon, supplie-la, implore-la en ma faveur.
Allons, madame.
Approche, approche encore.
Je crains un coup de pantoufle. (Haut.) Allons, madame, par pitié. — Inès, joins tes prières aux miennes.
Vous mériteriez, vous, cent coups de bâton.
Bon ! les voilà parties !
Ah ! la tigresse !
Ah ! porc-épic !
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Si tu, ni cosa por ti
Buelve a esta casa jamas, etc. etc.on voit que nous avons reproduit la légère incorrection qui se trouve dans le texte. Une femme dans la passion ne doit pas parler comme écrit un grammairien.