qu’elle en change, — et toujours, toujours, jusqu’à ce qu’elle trouve un mari.
Quelle folie !
Je vous en dirais bien d’autres. — Mais, sérieusement, puisque votre sœur, qui a tant d’esprit, a cru devoir quitter sa maison, il est clair que cette maison ne lui portait pas bonheur.
Il nous restait encore quatre mois pour finir le bail.
L’avez-vous louée ?
Hier il s’est présenté des personnes de la suite de l’infant… Je n’ai pas voulu.
Je la désirerais pour moi pendant ces fêtes, en attendant qu’un homme de robe, qui vient d’obtenir une charge, me cédât celle qu’il occupe près de l’Alaméda[1].
Ce sera autant d’épargné pour les quatre mois qui restent du bail.
Si vous en avez les clefs, j’irai tout de suite.
Je les ai sur moi.
Eh bien, allons.
Vous pourriez faire apporter vos effets.
S’il se trouvait des commissionnaires, on ne ferait qu’un seul voyage.
Je me charge d’en trouver.
Je ne suis pas trop digne de demeurer dans une maison que quitte votre charmante sœur : mais je n’en suis pas moins reconnaissante à tous deux de votre aimable offre.
Vous voilà désormais de toute façon la Belle aux yeux d’or.
Je ne suis que son ombre. — Mais savez-vous tout ce que je veux être ?
- ↑ L’Alaméda est un lieu planté de peupliers.