Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/195

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ment ; leur premier, leur plus vif désir, est d’acquitter leurs obligations souvent onéreuses.

Ariège ; arr. de Foix. — Sur quatorze communes, le canton d’Ax n’a que huit écoles ; le canton des Cabannes n’en a également que huit sur vingt-cinq communes.

Aude ; arr. de Limoux, canton de Quillan. — Mais à la droite de l’Aude et dans la partie montagneuse de ce canton qui touche au nord de celui de Couïza, l’œil est de nouveau attristé par la pauvreté du terrain, et par le dénûment de toute culture de l’esprit. Sept communes, groupées dans un très-petit rayon, n’ont pas un seul asile où l’enfance puisse trouver le premier pain de l’instruction ; heureusement que ce funeste abandon pourra bientôt cesser ; rien de plus facile que de former, par réunions, des écoles primaires dans ces fractions de canton. Les villages y sont à une très-petite distance, les routes praticables presque toute l’année, les communications aisées et continuelles, en sorte que le moindre effort de la part des autorités locales et la moindre protection qui leur vienne des magistrats supérieurs, suffisent pour porter les écoles au complet dans le canton de Quillan.

Loiret ; arr. de Montargis, cant. de Lorris. — Dans le canton de Lorris, l’instruction primaire est dans un état d’abandon total : sur treize communes, dont trois seulement ont moins de trois-cents habitants, il n’y en a que deux qui aient un instituteur.

Apprendre à articuler les mots machinalement, avec tous les mauvais accents et les mauvaises habitudes que peuvent contracter des enfants de la campagne, lorsque ces défauts ne sont pas combattus par un maître zélé et habile ; enseigner un peu l’écriture sans orthographe, sans principes de grammaire ; à peine les deux ou trois premières règles, tel est à peu près le terme où se borne la tâche de la plupart des instituteurs dont j’ai visité les écoles.

Haute-Loire ; arr ; de le Puy, cant. de Saugues. — Dans ce vaste canton, composé de quinze communes, très-peu populeuses pour la plupart, il n’existe pas une seule école pour les garçons qui vont seulement chez la Béate pendant l’hiver pour apprendre la prière et le catéchisme.

Aisne ; arr. de Laon, cant. de Coucy-le-Château. — Quelques autres parents, par insouciance ou apathie, s’abstiennent entièrement de donner de l’éducation à leurs enfants.

C’est le lieu d’observer que si, dans les campagnes, les enfants ne fréquentent l’école que cinq à six mois de l’année, ils cessent entière-