Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/361

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Charente ; arr. de Confolens. — La méthode mutuelle est inapplicable dans les communes rurales. Lorsque l’instituteur aura formé, avec beaucoup de peine, quelques moniteurs, les travaux des champs les lui enlèveront. Les enfants, que ce besoin aura forcés d’interrompre la fréquentation de l’école, reviendront moins avancés que les autres ; il n’y aura plus d’émulation pour eux ; ils seront découragés. La méthode simultanée me paraît infiniment préférable.

Eure-et-Loir ; arr. de Dreux, cant. d’Anet. — La seule méthode à suivre avec succès, dans les communes rurales d’une population au-dessous de onze à douze cents âmes, est la méthode d’enseignement simultané ; car la méthode d’enseignement mutuel, qui peut être préférable à la première dans les villes, est tout-à-fait impraticable dans les campagnes, par l’impossibilité où l’on est, et où l’on sera malheureusement encore long-temps, surtout l’été, d’avoir et de conserver de bons moniteurs, l’âme de cet enseignement.

Hautes-Alpes ; arr. d’Embrun. — Nous avons recommandé aux maîtres de veiller à la propreté, partout trop négligée.

Calvados ; arr. de Falaise. — Jusqu’ici, on ne s’est point du tout attaché à faire contracter de bonne heure aux enfants des habitudes de politesse et de propreté que nous trouvons si rares dans les campagnes ; aussi, partout, ils se montrent d’une grossièreté et d’une saleté dégoûtante.

Doubs ; arr. de Besançon. — Jusqu’à présent les instituteurs n’ont pas assez veillé à la propreté de la classe et à la tenue de leurs élèves : ils doivent exiger d’eux, ce qui est au pouvoir des plus pauvres, de contracter de bonne heure des habitudes de propreté qu’ils conserveront toujours.

Lot-et-Garonne ; arr. de Nérac, cant. de Damazan. — M. Hue, instituteur primaire à Puch, canton de Damazan, exige que ses élèves lavent, tous les matins, avant d’entrer dans sa classe, leurs pieds, leurs jambes, leurs mains et leurs bras. Je fus agréablement surpris, en visitant son école, de voir un grand nombre d’enfants appartenant à la classe pauvre, aussi propres que ceux des plus riches habitants de la commune.

Meurthe ; arr. de Nancy, cant. de Pont-à-Mousson. — Sous le rapport de l’ordre, de la discipline et du travail, plusieurs écoles ont été mal tenues. Peu de régularité dans les leçons, point d’exactitude dans les devoirs. La propreté, si nécessaire à la santé, n’a pas été exi-