Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/51

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gues. Toutefois, en pénétrant davantage dans les causes particulières qui peuvent agir sur les localités, nous avons été amené à examiner un certain nombre de questions importantes, dont la solution eût pu hâter celle de la question fondamentale. Il en est qui ne nous ont pas paru douteuses, et nous exprimerons tout à l’heure sur celles-là nos convictions avec une entière sincérité, mais nous sommes forcé d’avouer que, pour bien d’autres, les rapports les plus contradictoires nous ont laissé dans une plus grande perplexité peut-être que si nous avions, à priori, étudié la matière par les ressources seules du raisonnement.

Nous nous sommes demandé par exemple lesquels étaient les plus favorables à l’instruction, des pays riches par la culture ou de ceux dont le sol est plus ingrat ; des grandes propriétés territoriales ou des petits domaines ; si l’on devait compter sur les progrès de l’industrie pour aider ceux de l’instruction primaire ; si les écoles sont plus souhaitées par l’aisance ou par la misère ; si l’instruction croît plus vigoureusement sur la montagne ou dans la plaine, le long des fleuves ou dans le voisinage des forêts, etc. Voici les conclusions et les doutes où nous a conduit une comparaison attentive des rapports entre eux.


Questions Particulières.


1o Des grands établissements d’industrie, ateliers, usines, fabriques, etc.


Nous sommes du nombre des personnes qui applaudissent sincèrement à tous les progrès de l'industrie, et qui ne désespèrent pas de voir les idées grandes, nobles et généreuses se concilier avec les calculs d’intérêt et les spéculations matérielles qu’elle suppose ; mais, avant que les mœurs publiques se soient formées à cette com-