Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/69

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La préceptorale fondée par M. Dubois assure à l’instituteur un traitement fixe de 300 francs et un logement. (Arrondissement de Brives, canton de Juillac).


indre-et-loire.

On est d’autant mieux fondé à espérer que l’établissement d’une école dans les communes dénuées de ressources deviendra tous les jours moins onéreux au département et à l’État, que déjà des dons particuliers, des legs, des secours temporaires, accordés par des bienfaiteurs de l’instruction primaire à leurs communes, les mettent à même de remplir le vœu de la loi. À Reignac, M. Lesage a fait construire une maison d’école ; il a fait une donation de 6,000 francs pour fonder un traitement fixe de 300 francs en faveur de l’instituteur. À Abilly, MM. Pinel et Conti, long-temps avant la loi, élevaient une école, et, avec l’aide de quelques autres souscripteurs, créaient au maître qu’ils y avaient appelé un traitement de 1,300 francs dans un village de sept cent quatre-vingt-onze habitants. À Monnaie, M. le vicomte de Flavigny, que le conseil-général compte tout récemment parmi ses membres, a fait à sa commune le sacrifice d’une somme de 4,000 francs pour la construction d’une maison d’école. Je sais déjà bon nombre de propriétaires qui seront entraînés par l’exemple, et viendront au secours des communes dénuées de revenus. Ce n’est pas toutefois pour encourager leur zèle par l’appât d’une récompense, mais pour offrir aux personnes dévouées un témoignage d’estime bien mérité, que j’oserais proposer au Ministre d’adresser à MM. Lesage, de Reignac (canton de Loches) ; Conti, d’Abilly (canton de Lahaye) ; et au vicomte de Flavigny, de Monnaie (canton de Vouvray), quelque lettre d’honneur ou toute autre distinction qu’il jugerait convenable. Peut-