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Page:Loranger - Les atmosphères.djvu/23

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Ensuite


Le nouveau passeur prit soin de l’ancien, car il était incapable d’aucun mouvement qui lui permit de se subvenir.

Il vécut ainsi toute la saison d’eau sans se plaindre, tout occupé qu’il était du mystère de ses articulations devenues inutiles.

L’hiver vint avec la rivière qui fut de la glace, et l’homme s’enferma dans sa cabane.

Au printemps, quand le soleil réchauffa la terre autour de sa cabane, le passeur recommença ses promenades quotidiennes de son lit à une chaise placée à sa porte.

Il ne se faisait plus soutenir ; le long repos de l’hiver semblait avoir influé sur sa rigidité. La vie revint peu à peu à ses membres engourdis, et même, dans les temps qu’il ne faisait pas humide, il se sentait presqu’aussi fort qu’autrefois.

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