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turellement produite par ces essais successifs amena enfin les maîtres à rédiger eux-mêmes des abrégés qui répondaient mieux aux besoins de leur enseignement.

Deux mots sur les écoles de filles compléteront cet exposé historique.

Les écoles gratuites de filles ont été établies par M. Roland, chanoine théologal de l’église de Reims, vers 1670, conjointement avec un orphelinat. L’institution et la règle que lui donna l’archevêque Ch. Maurice Le Tellier furent autorisées par des lettres patentes de février 1679.

En 1790, les écoles, qui étaient au nombre de cinq et employaient vingt-quatre sœurs, furent supprimées. L’année suivante les sœurs des Orphelins ou de l’Enfant-Jésus furent rétablies dans trois écoles, à titre provisoire, par conclusion du conseil général de la commune, en raison de la difficulté de se procurer des maîtresses pour l’instruction des filles. Il est impossible de dire quand elles cessèrent d’enseigner. Leur rétablissement suivit de près celui des Frères : elles rentrèrent en possession des écoles en 1803 ; la ville en payait dix en 1809 pour quatre écoles. Celles-ci sont au nombre de cinq, indépendamment d’un pensionnat à côté duquel le département entretient une école normale.

Les religieuses de la Congrégation Notre-Dame eurent à Reims une école gratuite pour les filles dès 1638. Cette école naturellement fermée à l’époque de la Révolution, ne fut rouverte qu’après l’installation des mêmes religieuses dans la maison qu’elles occupent aujourd’hui, c’est-à-dire en 1824.

Enfin, depuis quelques années, une classe gratuite