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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/170

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Paris et le caprice de ses amours ; je le savais, il ne s’en cachait pas du reste, mais je n’avais pas à m’en plaindre, je n’avais jamais eu à constater la disparition de quoi que ce soit, même d’un londrès après une de ses fréquentes visites rue Notre-Dame-des-Champs. Je le recevais donc et il ne se passait pas de semaine que je ne visse mon gars s’amener, les tâtons dans des savates, une grande blouse de boucher passée sur un maillot à raies, et là, arrêté au seuil, pétrissant sa Desfoux d’une main, se grattant de l’autre ! e haut de la tête, il roc jetait presque timidement « Auguste ne dérange personne ?… On peut en griller une et dévider son jars dans l’atelier de monsieur ! » Je haussais les épaules et le voilà entré. C’était mon vice, que veux-tu !

Aussi l’hiver dernier ne fus-je que médiocrement surpris, mais très désagréablement impressionné en recevant dudit Auguste une lettre datée de Mazas. Mon Lebarroil s’était fait pincer : le style et l’orthographe du billet, je t’en fais grâce ; toujours est-il qu’il était arrêté, sous clef, injustement, cela va de soi, et qu’il se réclamait de moi