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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/176

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rue Croix-Nivert ; vous n’avez pas de chance, Lebarroil.

— Pourtant c’est vrai, parole !

— Et le nom de cette femme, de la gonzesse, comme vous dites ?

— Son nom ! c’te malice, si je savais, je serai-t’y ici ?

— Vous ne savez pas le nom de cette femme ?

— Pas plus que son état, et son adresse.

— Et vous voulez me faire croire qu’une fille de la rue du Commerce… Vous vous moquez de moi, Lebarroil.

— Quand je vous disais que vous ne me croiriez pas ! Ah ! je suis un homme fichu ; fichu, pauvre Loutre, et la pauvre vieille, là-bas ! et du revers de la main il écrasait une larme.

— Il ne sera pas dit, me raisonnai-je en moi-même, que je serais entré pour rien dans la cellule de cet homme. Voyons, Lebarroil, répliquai-je à voix haute, songez à votre mère, que votre condamnation va désoler, déshonorer, tuera peut-être ; une maîtresse, surtout une maîtresse d’hôtel garni,