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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/181

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Et je me levai. Je jugeais que j’en avais assez entendu ; le lutteur ne s’était pas mépris, lui, sur le sens de ma sortie.

— Vous ne me croyez pas, vous ne me croyez pas, vous non plus ?

Il avait pris à poignée ses rudes cheveux ébouriffés et se secouait éperdument la tête.

— Indiquez-moi le moyen de la retrouver, cette femme. Alors je vous croirai, Lebarroil.

Et je me dirigeais vers la porte.

— Où la retrouver ! où la retrouver ! voilà… Écoutez, il y a bien un moyen, mais voulez-vous faire cela pour moi ? Vous seul pouvez le faire, car, oh cela, pour rien, pas même pour trois mille balles, je ne voudrais mettre ceusses de la rousse là-dedans. Je veux pourtant pas que vous me croyiez un chourineur, un estourbisseur de vieilles femmes… Voilà, écoutez bien.

La gonzesse… J’ai rendez-vous demain avec elle, c’est ce soir qu’elle rentre à Paris. Voulez-vous y aller à ma place ? Je vas vous donner son signalement, mais gardez ça pour vous, hein ? Pas un mot aux argousins de la boîte, vous irez à ma