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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/41

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Immortelles et Pensées

Qui, mort au seuil de l’existence,
Devant la fenêtre entr’ouverte,
Comme le flot de mes soucis
S’agite la ramure verte
D’un if aux contours indécis.


Sous son dôme qui se balance
Repose un enfant adoré
Qui, mort au seuil de l’existence,
N’a jamais souri, ni pleuré.

Qui, mort au seuil de l’existence,
Qu’êtes-vous, ô pâles fantômes !
Qui hantez mon cerveau la nuit,
Le jour invisibles atomes
Reparaissant quand le Jour fuit.