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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/82

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Les Fleurs poétiques.


Je l’aime, cette fleur, doux présent que l’été
Dans un flot de lumière apporte à son aurore
Comme un gage éclatant de sa fécondité,
Par laquelle tout naît, tout vit et se colore
Dans l’empire de Flore !
Je l’aime, cette fleur aux attraits si touchants,
Dont le chimiste extrait un si suave arôme !…
Elle pare des grands les salons qu’elle embaume,
Et, modeste, elle sied à la fille des champs !

La rose, qu’elle soit jaune, blanche, écarlate,
Violette, lilas, pourpre, marron, carmin ;
Qu’un riche vermillon à sa corolle éclate,
Ou qu’elle ait le reflet velouté du jasmin ;
Qu’on l’appelle pompon, capucine ou trémière,
Et quel qu’en soit le genre ou la variété, —
Perle d’or ou coquette, aurore ou printanière, —