Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



BRANWEN[1], fille de Llyr




Voici la seconde branche du Mabinogi.


Bendigeit Vran[2] fils de Llyr[3], était roi cou-

  1. Branwen. Il y a eu, disent les Triades, trois soufflets causés par la colère : celui que donna l’Irlandais Matholwch à Branwen, celui de Gwenhwyvach, à Gwenhwyvar, femme d’Arthur, ce qui amena la bataille de Camlan ; le soufflet de Golyddan Vardd, ou le barde, à Cadwaladyr le béni (Triades Mabin., p. 301, I. 16 ; la triade 51, Myv. arch., p. 392, fait donner le deuxième soufflet à Medrawt par Arthur. (Voy. la note à Arthur, dans le Mab, de Kulhwch et Olwen). Un poète de la fin du xive siècle, Yr Iustus Llwyd, fait une allusion aux noces de Branwen (Myv. arch., p. 367, col. 2). Dafydd ab Gwilym compare le teint d’une de ses maîtresses à celui de Bronwen, fille de Llyr. Lady Guest rapporte, d’après le Cambro-briton, II, p. 71, 1821, qu’on découvrit, en 1813, sur les bords de l’Alaw, en Anglesey, dans un endroit appelé Ynys Bronwen, ou l’île de Bronwen, sous un tumulus, une urne funéraire contenant des cendres et des ossements.
  2. Bran le béni doit son surnom, d’après les Triades, à ce qu’il apporta le premier la foi chrétienne aux Kymry, de Rome, où il avait passé sept années comme otage avec son fils Caradawc (Caratacos), pris par les Romains à la suite de la trahison d’Aregwedd Voeddawg. Les deux autres inspirés et bénis sont : Lleirwg ab Coel ab Cyllin, surnommé Lleuver mawr, grande lumière, qui bâtit la première église à Llandaf, et Cadwaladr le béni, qui accorda un
  3. .