Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/28

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il dit ; 2o l’emploi de Kwt, où, mot rare qui ne se trouve qu’en poésie au xiie siècle ; 3o l’emploi des formes passives en -awr : (Livre Blanc, 479 : nyn yscarhawr, 475 nyn lladawr ; 4o la construction de la comparaison avec la particule noc, no[1] (cette particule y est en tête) : p. 476, no broun alarch guynn, oed gwynnach y dwy vron (3)) ; 5o l’emploi de la copule oed avant l’attribut : oed melynach y fenn ; oed gwynnach y chnaud : oed gwynnach[2]… Ces faits joints à ceux que j’ai relevés au point de vue des formes permettent de placer avec sûreté la rédaction de ce roman vers la fin du xie siècle. Il me paraît également probable que les autres ont dû être rédigés au plus tard à la fin du xiie siècle ; les quatre Branches plus tôt.

Il y a trace parfois de la tradition orale, ou de la prononciation : Pen, 4 : Annwn (L. Rouge 84-25 : A nnu vyn). C’est particulièrement remarquable dans Peniarth 7 : p. 612 y dwawt pour y dywawt : c’est la forme la plus fréquente ; i dwen (dwy en) ; p. 614 athiasbedein (ath diasbedein) ; p. 616 'varglwyd (vy arglwyd) ; p. 623 twllodrus (twyllodrus) ; 609, 611 gwassaneth (gwassanaeth) ; p, 619 ath iarleth' ; 624 marchogeth.

Les textes en prose qui sont le plus près de la langue et de l’orthographe des Mabinogion, sont le Brut Tysilio et le Brut Gruffydd ab Arthur, surtout

  1. Cf. L, Aneurin, F. a.-B. of Wales, II, p. 97 : noc a dele
  2. Cf. la construction de la copule avec l’attribut en vieil irlandais (Vendryès, Grammaire du vieil irl., 55, 573).