archives du passé mythologico-légendaire des anciens Brittons.
Sur le fond même des romans français, l’opinion générale aujourd’hui est qu’il est celtique. Le coup le plus rude qui ait été porté à la théorie contraire l’a été par la comparaison avec les épopées irlandaises dont un bon nombre nous est conservé dans des manuscrits antérieurs à la rédaction de ces romans, et qui sont manifestement pures d’influence étrangère. On a trouvé dans ces sagas nombre d’épisodes et de thèmes identiques à ceux des romans dits arthuriens, ou qui en étaient très rapprochés et remontaient évidemment à la même source vieille celtique[1].
Les travaux parus sur l’origine des romans arthuriens ou sur la matière de Bretagne se sont singulièrement multipliés depuis vingt-cinq ans. On trouvera les différentes théories soutenues sur ce sujet jusqu’en 1892, résumées et discutées dans mon travail : Des nouvelles théories sur l’origine des romans arthuriens[2].(Revue celtique, XIII, pp. 475-503.)
- ↑ On trouvera un certain nombre de rapprochements de ce genre dans nos notes. Cf. J. Loth, Rapprochements entre l’épopée irlandaise et les traditions galloises. (Revue celtique, XI, 345.) On peut consulter particulièrement à ce point de vue, outre les ouvrages cités d’Alfred Nutt, Brown, Nitze et d’autres qui seront mentionnés plus bas. les ouvrages suivants de John Rhys : Lectures on the origin and Growth of religion as illustrated by celtic Heathendom, London, 1888 ; Arthurian Legend, Oxford, 1891 ; Celtic Folklore, welsh and manx, 2 vol., Oxford, 1901.
- ↑ J’ai publié depuis dans la Revue celtique divers articles sur