Aller au contenu

Page:Loth - Mabinogion, tome 1.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tistique, les traits de nature à produire un effet pittoresque et romantique[1].

Sur les principaux héros celtiques de nos romans, le lecteur trouvera dans les notes explicatives de ces deux volumes d’amples renseignements.

Le dialecte des Mabinogion et romans gallois de notre collection est celui du sud du pays de Galles[2]. Nous avons vu plus haut que les bardes du Glamorgan paraissent à l’époque de la rédaction du Mabinogi avoir été particulièrement renommés.

On ne connaît aucun de leurs auteurs. Il y en a eu plusieurs : il est évident que l’auteur de Kulhwch n’est pas le même que l’auteur ou le premier rédacteur du Mabinogi et qu’on ne saurait leur attribuer ni à l’un, ni à l’autre, ni le Songe de Ronabwy ni le Songe de Maxen ni l’Aventure de Lludd et Llevelis, ni à plus forte raison les trois derniers romans. Les Iolo manuscripts (p. 349), dont l’autorité est mince malgré l’intérêt et la valeur réelle parfois de certaines infirmations, donnent bien

  1. À l’appui, Nutt compare le début de la Dame de la Fontaine jusqu’à la fin du récit et Kynon, au début. de Chrétien. Il est certain que la comparaison est tout à l’avantage du conteur gallois. En revanche, il y a un passage charmant dans le Perceval de Chrétien qui manque dans Peredur : c’est la promenade matinale de Peredur adolescent dans la forêt. Cependant nulle part, le sentiment de la nature n’est aussi profond que chez les bardes gallois. D’ailleurs le conteur gallois n’exprime-t-il pas d’un mot ce qu’a développé Chrétien lorsqu’il nous montre ses héros partant dans la jeunesse du jour ?
  2. Silvan Evans, Llythyraeth y Cymry, p. 7.