Page:Loti, Matelot (illustration de Myrbach), 1893.djvu/112

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il s’enfonçait de plus en plus, d’une façon dangereuse et peut-être définitive, dans cette vie de matelot qu’il n’avait d’abord acceptée que comme un passage.

Les jours de repos, cependant, quand les autres se mettaient à leurs jeux d’enfants, ou allaient à la bibliothèque du bord chercher des ouvrages à leur portée, il arrivait bien à Jean de lire aussi des livres qu’un officier lui prêtait.

Mais son choix, pour un gabier, était étrange. Il avait retrouvé là Akédysséril, avec la phrase lapidaire qui, pendant des années, avait chanté dans sa tête. Il avait rencontré Hérodiade et Salammbô, qui jetaient des enchantements inconnus et des tristesses nouvelles dans la vague immensité de son rêve…


XXIV


Entre les Tropiques, un merveilleux soir