Page:Loti, Matelot (illustration de Myrbach), 1893.djvu/76

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La redingote du grand-père, sa canne à pomme d’argent, d’autres objets venus de lui, s’en allaient aussi. Pour des gens si pauvres, ils s’encombraient vraiment de beaucoup d’inutiles bagages.


XVII


Le dernier jour ! Et un jour si limpide, si trompeur dans sa joie ensoleillée, un incomparable beau jour du mois de novembre commençant.

Ils devaient partir dans la soirée, tard, par un train de nuit.

Lui, qui avait mille choses encore à emballer, à arranger, se hâtait pour trouver le temps, avant le coucher du soleil, d’aller rêver une heure dans son jardin du Carigou, — situé un peu loin de la ville.

Quand il y entra, dans ce jardin, c’était presque le soir ; des rayons, déjà tout rouges, passaient horizontalement au tra-