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Page:Loti - Aziyadé.djvu/128

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commentant le Koran, et nous disions que, ni ce grand souverain qui fit étrangler en sa présence son fils Mustapha, ni son épouse Roxelane qui inventa les nez en trompette, n’eussent admis la Constitution ; la Turquie sera perdue par le régime parlementaire, cela est hors de doute.


XVII

Stamboul, 27 septembre.
7 Zi-il-iddjé 1293 de l’hégire.

J’étais entré, pour laisser passer une averse, dans un café turc près de la mosquée de Bayazid.

Rien que de vieux turbans dans ce café, et de vieilles barbes blanches. Des vieillards (des hadj-baba) étaient assis, occupés à lire les feuilles publiques, ou à regarder à travers les vitres enfumées les passants qui couraient sous la pluie. Des dames turques, surprises par l’ondée, fuyaient de toute la vitesse que leur permettaient leurs babouches et leurs socques à patins. C’était dans la