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Page:Loti - Aziyadé.djvu/197

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un Conak antique, à la mine opulente et sombre, les trois femmes s’arrêtèrent et descendirent.

La belle Séniha (je sus le lendemain son nom), avant de rentrer dans sa demeure, se retourna pour m’envoyer un dernier sourire ; elle avait été charmée de mon audace, et Achmet augura fort mal de cette aventure…


XLIII

Les femmes turques, les grandes dames surtout, font très bon marché de la fidélité qu’elles doivent à leurs époux. Les farouches surveillances de certains hommes, et la terreur du châtiment sont indispensables pour les retenir. Toujours oisives, dévorées d’ennui, physiquement obsédées de la solitude des harems, elles sont capables de se livrer au premier venu, — au domestique qui leur tombe sous la patte, ou au batelier qui les promène, s’il est beau et s’il leur plaît. Toutes sont fort curieuses des jeunes gens européens, et ceux-ci en profiteraient quelquefois s’ils les avaient, s’ils l’osaient, ou si plutôt ils étaient placés dans des