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Page:Loti - Aziyadé.djvu/270

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Ensuite elle commença à s’endormir tout doucement ; le jour se mit à poindre, et je la laissai, comme de coutume avant le soleil, dormant d’un bon sommeil tranquille.


XI

23 mars.

J’allai à bord et je revins à la hâte. Course de trois heures. J’annonçai à Aziyadé un sursis de départ de deux jours.

C’est peu, deux jours, quand ce sont les derniers de l’existence, et qu’il faut se hâter de jouir l’un de l’autre comme si on allait mourir.

La nouvelle de mon départ avait déjà circulé et je reçus plusieurs visites d’adieu de mes voisins de Stamboul. Aziyadé s’enfermait dans la chambre de Samuel, et je l’entendais pleurer. Les visiteurs aussi l’entendaient bien un peu, mais sa présence fréquente chez moi avait déjà transpiré dans le voisinage, et elle était tacitement admise. Achmet, d’ailleurs, avait affirmé la veille au soir au public