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TROIS JOURNÉES DE GUERRE 333

cortège qui s’organise et défile en se courbant sous les hamacs. Alors ceux qui dorment déjà s’éveillent en sursaut, et se penchent effarés pour voir ce qui passe au-dessous d’eux : — des grands chapeaux pointus, un défilé de Chinois ! !... les uns dans des robes mandarines, de coupe officielle, en soie noire, étriquées, trop étroites, ayant craqué aux épaules ; d’autres tout nus, portant simplement, — pour se donner l’air qu’il faut — une lance, un héron mystique, ou bien un bouddha.

Pas un mort à regretler, personne de moins à l’appel, pas la plus petite place vide ; — alors, la chose finit d’une manière absolument Joyeuse.

Et demain, l’escadre doit se séparer, pour assurer différents services de ravitaillement

et de blocus.

FIN