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Page:Loti - Japoneries d’automne, 1926.djvu/107

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EXTRAORDINAIRE CUISINE
DE DEUX VIEUX

À Henri de Mira.

Un clair matin d’octobre, au gai soleil levant, je pars d’Yokohama, me rendant peu importe où, vers l’intérieur de l’île Niphon, — suivi d’Yves, cela va de soi.

Dans nos petits chars roulés par des hommes coureurs, nous commençons notre voyage grand train, roulés très vite, le visage cinglé par l’air vif et froid de l’automne.

Une heure durant, nous suivons le Tokaïdo (ou « route de la mer Orientale »), qui est la plus grande et la plus ancienne voie de communication de l’empire japonais. Tout le long, c’est une suite ininterrompue de boutiques, de maisons-de-thé,