Page:Loti - La Chanson des vieux époux, 1899.djvu/33

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de l’obscurité et du froid sous les cèdres, quand il y avait une horreur religieuse et un mystère répandus tout à coup alentour des temples, dans les allées bordées de monstres, les deux vieux époux s’affaissaient sur eux-mêmes. Il semblait que la fatigue du jour les eût rongés par en dedans, leurs rides étaient plus creuses, les plissures de leur peau plus pendantes ; leurs figures n’exprimaient plus que la misère affreuse et la détresse d’être près de mourir.

Des milliers de lanternes s’allumaient pourtant autour d’eux dans les branches noires, et des fidèles stationnaient toujours sur les marches des sanctuaires. Le bourdonnement d’une gaieté frivole et bizarre sortait