Page:Loti - La Chanson des vieux époux, 1899.djvu/45

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En dernier lieu, on lui avait fait avaler, en boulettes, des morceaux de papier qui contenaient d’efficaces prières écrites par les bonzes et qu’une femme secourable avait consenti à retirer de la doublure de ses propres manches. Peine perdue, car l’heure était sonnée ; l’invisible Mort était là, riant au nez de tous ces Nippons et serrant déjà la vieille dans ses mains sûres.

Une dernière contorsion, très douloureuse, et Kaka-San s’affaissa, la bouche ouverte, le corps tout de côté, à moitié tombée de sa boîte et les bras pendants, comme la poupée d’un guignol de pauvres qui serait au repos, la représentation finie.


Ce petit cimetière ombreux, devant