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XXXV

LETTRE D’UN COMBATTANT
DE L’ARMÉE D’ORIENT


Saint-Hippolyte (Doubs), ce 10 décembre 1919.
Mon Commandant,

Permettez à un ancien combattant de l’armée d’Orient d’apporter son faible témoignage à la cause que vous défendez si éloquemment.

Pendant plus de deux ans, j’ai parcouru la Macédoine et les Balkans et je dois à la vérité de dire qu’il n’existe en ces pays qu’un seul peuple sympathique et très proche de nous : c’est le Turc.

Au milieu des races abâtardies qui peuplent ces régions, races de pillards, de parjures et de bandits, les Turcs par leur beauté physique et