de la tête aux pieds. Et enfin, la partie hautement comique du convoi, les hommes en robes de soie et chapeaux melons ; quelques redingotes ; beaucoup de lunettes, et surtout de lunettes bleues, toujours instables sur ces visages trop plats. Quand survient une averse, les parapluies s’ouvrent, d’affreux parapluies de chez nous, et çà et là quelques autres du Japon, en papier gommé avec des peinturlures, des fleurs et des cigognes envolées, dans cette note plus gaie qu’affectionne encore madame Prune pour le sien.
Vers les pagodes et la montagne, tout cela se dirige ; par les sentiers mouillés et glissants, tout cela grimpe, au milieu des vieilles tombes charmantes en rangs déjà pressés.
C’est de la poitrine surtout que meurent ces pauvres petits bonshommes ; les paysans même, ces paysans japonais si râblés, aux courtes tailles si bien prises, aux membres d’athlète, s’en vont de ce mal-là, depuis que l’américanisme les oblige à s’habiller, au lieu de vivre nus comme les ancêtres.