garnitures, comme des volants de dentelles vertes, en capillaires, avec çà et là des grappes de campanules qui retombent.
C’est chez la mousmé Inamoto que je me rends d’abord, il va sans dire.
Pour être aperçu d’elle qui ne m’attend point, il faut me risquer jusque dans la cour de la pagode où elle demeure, et me poster au guet, derrière le tronc d’un cèdre de cinq cents ans. Jamais je n’avais fait une station si longue, caché et observant tout, dans ce lieu vénérable où vit Inamoto, ce lieu où son âme s’est formée, singulière et tellement respectueuse de tous les antiques symboles d’ici. L’herbe pousse entre les larges dalles de cette cour, où les fidèles ne doivent plus beaucoup venir ; des cycas se dressent au milieu, sur des tiges géantes, et l’arbre qui m’abrite étend des branches horizontales étonnamment longues, qui se seraient brisées depuis un siècle si des béquilles ne les soutenaient de place en place. On est environné de terrasses qui supportent des bouddhas en granit et des tombes : on est dominé par toute la masse de la montagne