Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/53

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dres, — tels que : « Ma petite chose très chérie » — et « mon petit cœur » (ta ú mea iti here rahi) et (ta ú mafatu iti).

XX

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

… Non, ceux-là qui ont vécu là-bas, au milieu des filles à demi civilisées de Papeete, — qui ont appris avec elles le tahitien facile et bâtard de la plage, et les mœurs de la ville colonisée, — qui ne voient dans Tahiti qu’une île voluptueuse où tout est fait pour le plaisir des sens et la satisfaction des appétits matériels, — ceux-là ne comprennent rien au charme de ce pays……

Ceux encore, — les plus nombreux sans contredit, — qui jettent sur Tahiti un regard plus honnête et plus artiste, — qui y voient une terre d’éternel printemps, toujours riante, poétique, — pays de fleurs et de belles jeunes femmes, — ceux-là encore ne comprennent pas… Le charme de ce pays est ailleurs, et n’est pas saisissable pour tous……