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Page:Loti - Les Derniers Jours de Pékin, 1901.djvu/332

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RETOUR À NING-HAÏ.

Maintenant les nouveaux cercueils sont descendus, chacun au fond de sa fosse, continuant ainsi la rangée, qui est déjà longue, de ces jeunes sépultures ; tous les zouaves se sont approchés, les files serrées, et leur commandant rappelle en quelques mots comment ces deux-là tombèrent :

C’était aux environs d’ici. La compagnie marchait sans méfiance, dans la direction d’un fort où l’on venait de hisser le pavillon de Russie, quand les balles tout à coup fouettèrent comme une grêle ; ces Russes, derrière leurs créneaux, étaient des nouveaux venus qui n’avaient jamais rencontré de zouaves et qui prenaient leurs bonnets rouges pour des calottes de Boxers. Avant que la méprise fût reconnue, nous avions déjà plusieurs des nôtres à terre, sept blessés dont un capitaine, et ces deux morts, dont l’un était le sergent qui agitait notre drapeau pour essayer d’arrêter le feu.