tomne ont eu la bonté de venir au-devant de moi et m’emmènent déjeuner à leur table, dans la quasi fraîcheur des grandes pagodes un peu obscures où ils sont installés avec leurs hommes. En effet, me disent-ils, la route des tombeaux[1], qui semblait dernièrement si sûre, l’est moins depuis quelques jours ; il y a par là, en maraude, une bande de deux cents Boxers qui est venue hier attaquer un des grands villages par où je passerai, et on s’est battu toute la matinée, — jusqu’à l’apparition du détachement français envoyé au secours des villageois, qui a fait envoler les Boxers comme une compagnie de moineaux.
— Deux cents Boxers, reprend le commandant du poste en calculant dans sa tête, voyons, deux cents Boxers : il vous faut au moins dix hommes. Vous avez déjà six cavaliers ; je vais, si vous le voulez, vous en ajouter quatre.
- ↑ Il s’agit ici non pas des tombeaux des Mings, qui ont été explorés depuis de longues années par tous les Européens de passage à Pékin, mais des tombeaux des empereurs de la dynastie actuelle, dont les abords mêmes avaient toujours été interdits.