Page:Loti - Les Trois Dames de la Kasbah, 1884.djvu/55

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de bois tout enchevêtrés. On avait accumulé là-dessus tant de couches de chaux, que toutes ces choses blanchies étaient soudées entre elles et en avaient perdu leurs formes, comme mortes de vétusté.

Les portes, rares, se renfonçaient bien bas, comme pour se cacher, et dans ces grands pans de murs, qui s’en allaient de travers avec des airs caducs, il n’y avait jamais de fenêtre ; si, par hasard, on avait été obligé d’y percer une ouverture, on l’avait faite toute petite, et entourée d’une cage de fer.

Cela semblait mystérieux et impénétrable.

Leurs pas mal assurés butaient contre de vieilles marches de pierre, toutes bossuées et informes, et il y avait de distance en distance de blanches traînées de lune, qui ressemblaient à des linceuls.

Le silence de nouveau les gênait, et l’inquiétude de cette ville les avait repris…