a des espaces incultes, des rochers autour de nous et des broussailles.
Plus personne ne passe et la lumière baisse. Faisons halte un moment et ensuite il sera temps de redescendre.
Mais, près de l’endroit où nous sommes, une caisse en bois blanc munie de poignées, une sorte de chaise à porteurs est posée sur la terre remuée de frais, avec des lotus en papier d’argent et des petites baguettes de parfum qui brûlent encore ; évidemment quelqu’un a dû être, ce soir même, enterré là-dessous.
Je ne me le représente pas, ce personnage ; les Japonais sont si grotesques pendant la vie, qu’on a peine à se les figurer dans le calme et la majesté d’après… C’est égal, éloignons-nous de ce mort, nous pourrions le réveiller, il est trop frais, il nous impressionne. Allons nous asseoir ailleurs sur quelqu’une de ces tombes si anciennes qu’il n’y a plus rien, en dedans, que poussière. Et là, encore éclairés tous deux à ces hauteurs, tandis que les vallées, les bases de la terre sont déjà perdues dans l’ombre, causons.
Je voudrais parler à Yves de Chrysanthème ;