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Page:Loti - Madame Chrysanthème, 1899.djvu/41

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MADAME CHRYSANTHÈME

nées. — De mieux en mieux ; on se précipite aux cuisines pour commander cela.

Enfin je veux qu’on serve du thé et du riz à mon djin qui m’attend en bas ; — je veux, je veux beaucoup de choses, mesdames les poupées, je vous les dirai à mesure, posément, quand j’aurai eu le temps de rassembler mes mots… Mais, plus je vous regarde, plus je m’inquiète de ce que va être ma fiancée de demain. — Presque mignonnes, je vous l’accorde, vous l’êtes, — à force de drôlerie, de mains délicates, de pieds en miniature ; mais laides, en somme, et puis ridiculement petites, un air bibelot d’étagère, un air ouistiti, un air je ne sais quoi…

… Je commence à comprendre que je suis arrivé dans cette maison à un moment mal choisi. Il s’y passe quelque chose qui ne me regarde pas, et je gêne.

Dès l’abord, j’aurais pu deviner cela, malgré la politesse excessive de l’accueil — car je me rappelle à présent, pendant qu’on me déchaussait en bas, j’ai entendu des chuchotements au-dessus de ma tête, puis un bruit de panneaux que l’on faisait courir très vite dans leurs glissières ; évidem-