— Non, Missieu, non ! Ce sont des Guéchas[1], Missieu, — des Guéchas !
— Eh bien, mais, pourquoi donc pas des Guéchas ? qu’est-ce que cela peut me faire, à moi, qu’elles soient des Guéchas ? — Plus tard, quand je serai mieux au courant des choses japonaises, peut-être apprécierai-je moi-même l’énormité de ma demande : on dirait vraiment que j’ai parlé d’épouser le diable…
Mais voici M. Kangourou qui se rappelle tout à coup une certaine mademoiselle Jasmin. — Mon Dieu, comment donc n’y avait-il pas songé tout de suite ; mais c’est absolument ce qu’il me faut ; il va dès demain, dès ce soir, faire des ouvertures aux parents de cette jeune personne, qui demeurent fort loin d’ici sur la colline d’en face dans le faubourg de Diou-djen-dji. C’est une demoiselle très jolie, d’une quinzaine d’années. On l’aurait probablement à dix-huit ou vingt piastres par mois, à la condition de lui offrir quelques robes de bon goût et de la loger dans une maison agréable et bien
- ↑ Guéchas, chanteuses et danseuses de profession formées au Conservatoire de Yeddo.