d’une heure à l’autre, à une de ces destinations-là.
La semaine qui suivit fut une de ces périodes agitées comme on en traverse souvent dans les existences maritimes : vivre en camp volant à l’hôtel dans le désordre des malles à moitié défaites, ignorant la route qu’on prendra demain ; s’occuper d’une quantité de choses, service au port et préparatifs de campagne ; — et puis des allées et venues, des démarches pour Yves, afin de le retirer de cette Réserve et de le garder sous ma main, prêt à partir avec moi.
Les journées de décembre, très courtes, très sombres, s’enfuyaient vite. Je montais souvent, quatre à quatre, le vieil escalier sordide des Kermadec ; — et Marie, toujours anxieuse des premiers mots que j’allais dire, me souriait tristement, avec une confiance respectueuse et résignée, attendant ma décision.
LXI
Une nuit de décembre, claire et froide ; — un grand calme sur la mer, un grand silence à bord.