la lune embrumée et l’air humide. Dans le lointain, du côté de Recouvrance, toujours ces éternels chants de matelots.
Nous causons de beaucoup de choses. Je fais à Yves beaucoup de recommandations ; lui, très soumis, répond par beaucoup de promesses, et il est fort tard quand il me quitte pour aller dormir dans son hamac.
À midi, le lendemain, mes malles à peine fermées, mes visites pas faites, je suis à la gare avec Yves et les amis du carré, qui me reconduisent. Je serre la main à tous, je crois même que je les embrasse, et me voilà parti.
Un peu avant la nuit, j’arrive à Toulven, où j’ai voulu m’arrêter deux heures pour leur faire mes adieux.
Comme c’est vert et fleuri, ce Toulven, cette région fraîche et ombreuse, la plus exquise de Bretagne !
Là, on m’attendait pour couper les cheveux du petit Pierre. La pensée qu’on pût me confier une pareille besogne ne me serait jamais venue. On me dit « qu’il n’y avait que moi pour le faire rester tranquille ». La semaine passée, on avait mandé le