heures à jouer avec lui. Le soir, nous allons nous promener tous les trois ; nous ne sortons plus jamais qu’ensemble, et puis, quand l’un rentre, les deux autres rentrent aussi.
« Cher frère, si vous pouviez revenir à Brest, il ne me manquerait plus rien ; vous me verriez maintenant comme je suis, vous seriez tout à fait content ; car je n’étais jamais resté aussi tranquille.
» Je voudrais encore embarquer avec vous, mon bon frère, et tomber sur quelque bateau qui irait là-bas du côté du Levant vous retrouver ; et pourtant je vous promets que la vie que je fais maintenant, je voudrais bien la continuer ; mais cela n’est pas possible, car je suis trop heureux.
» Je termine en vous embrassant de tout mon cœur, et le petit Pierre vous envoie ses respects. Ma femme et tous mes parents à Toulven vous font bien des compliments. Ils ont très hâte de vous voir, et je vous promets que moi aussi.